Sonal Sodha

Quel est le plus grand défi auquel sont confrontées les femmes leaders dans notre industrie aujourd’hui?

La plupart des femmes avec qui je travaille ont une sorte de petite voix qui leur chuchote (ou leur crie!) : « Je ne suis pas assez _________ ». Bonne, intelligente, expérimentée; bon nombre de mots différents peuvent combler ce blanc. Ce monologue intérieur vous dit que vous ne devriez pas demander une augmentation de salaire, que vous n’êtes pas prête à diriger une équipe, que vous ne devriez pas vous opposer à une décision parce que vous pourriez avoir l’air de manquer d’esprit d’équipe, etc. On appelle souvent cette voix le saboteur ou le critique intérieur. Elle vous empêche d’avancer et vous force à limiter votre ambition dans votre vie et votre carrière.

Comment surmonter ce défi?

Cette voix fait partie de nous; elle est inhérente à l’être humain. Elle est là pour nous protéger des potentiels dangers physiques et émotionnels. Bien qu’elle soit bien intentionnée, elle se trompe souvent. Tenter de s’en « débarrasser » est aussi facile qu’éviter de penser à un éléphant mauve. Vous pensez à un éléphant mauve en ce moment, non?

Donc, puisque nous ne pouvons pas nous en débarrasser, nous devons apprendre à la gérer. Pour ce faire, nous devons prendre conscience des moments et des façons dont elle se manifeste.

J’ai découvert que la démarche de Byron Katie est un bon point de départ. Elle suggère que vous vous posiez Les quatre questions lorsque vous éprouvez des doutes envers vous-même :

1. Ces pensées sont-elles vraies?

2. Pouvez-vous savoir avec une certitude absolue que ces pensées sont vraies?

3. Comment réagissez-vous, que se passe-t-il lorsque vous croyez ces pensées?

4. Qui seriez-vous sans ces pensées?

L’étape suivante est de renverser ces pensées. Vous trouverez d’autres renseignements sur ce processus ici.

Quel cadre de leadership ou d’affaires utilisez-vous le plus souvent pour diriger efficacement?

Il y a tant d’excellents modèles à votre disposition! En cette période de volatilité, d’incertitude, de complexité et d’ambiguïté (VICA), je m’appuie surtout sur deux cadres.

Le premier est le modèle universel de leadership de Bob Anderson et Bill Adams, du Leadership Circle. Fondamentalement, il consiste à reconnaître les situations où je fonctionne dans un état d’esprit créatif ou réactif, de connaître les histoires, croyances et suppositions qui me maintiennent en état réactif, et de savoir comment passer d’un état réactif à un état créatif.

Le deuxième est le modèle Four Ways of Being (les quatre façons d’être) du Conscious Leadership Group, qui se résume à reconnaître les situations où je dirige « au-dessus » ou « en dessous » de la ligne et à choisir les moments où je dois dévier vers un sens ou l’autre.

Quelle est, selon vous, la caractéristique que chaque leader devrait avoir?

Tant de qualités sont communes aux grands leaders. Les quatre qui me semblent absolument essentielles sont la curiosité, le courage, la compassion (pour soi et pour les autres) et la capacité de connexion. Si je devais en choisir une seule, ce serait la curiosité.

Comment inspirez-vous les autres?

Je joins le geste à la parole. Autrement dit, je m’efforce de vivre ma vie en respectant mes valeurs fondamentales, même lorsque c’est difficile ou que mes valeurs entrent en conflit.