Negar Azarikey

Quel est le plus grand défi auquel sont confrontées les femmes dans notre industrie aujourd’hui et comment le surmontez-vous?

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L’un de mes défis en tant que femme a été de vaincre le syndrome de l’imposteur.

J’avais surtout peur d’être jugée, en raison de plusieurs aspects, par exemple, comment je gère l’équilibre entre ma vie personnelle et professionnelle, pourquoi mon assurance pourrait être interprétée comme de l’ambition, ou encore pourquoi compatir avec un ou une collègue ferait de moi une gestionnaire trop indulgente. Tous ces doutes me plongeaient dans des pensées négatives et, au bout du compte, me faisaient me sous-estimer.

Nous avons toutes vu ou connu ce sentiment qu’ont certaines femmes leaders lorsqu’elles s’abstiennent de parler de leurs réalisations parce qu’elles craignent de paraître vaniteuses ou vantardes. Les femmes ont tendance à croire qu’il est nécessaire qu’elles se recroquevillent pour paraître moins intimidantes.

Mais je sais que la confiance vient au moment où on croit en soi. Une solution qui peut vous aider : avant chaque réunion ou présentation importante, prenez de profondes respirations et une pose gagnante. Je vous recommande de l’essayer! Des activités telles qu’une promenade, un exercice d’écriture ou la lecture de livres (ceux de Brené Brown, par exemple) m’ont toujours aidée à gérer mon perfectionnisme.

Avril est le mois de célébration de la diversité, au cours duquel nous honorons et reconnaissons la diversité qui nous entoure. Pouvez-vous nous dire comment, en tant que leader, vous militez de manière significative pour la diversité?

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Heureusement, nous entendons de plus en plus parler de diversité de nos jours. Nous avons fait beaucoup de progrès en ce sens, mais il semble que nous ayons seulement effleuré la surface; il reste beaucoup de travail à faire pour instiguer un réel changement. Je crois que définir et accepter l’écart entre la situation actuelle et notre objectif est la première étape pour créer un milieu plus diversifié, inclusif et sans préjugés dans l’industrie pharmaceutique. La diversité et l’inclusion doivent devenir une priorité pour tous les organismes et s’accompagner d’une stratégie claire. Tout le monde devrait reconnaître les différences culturelles, la race ou le genre et être ouvert à offrir des occasions équitables à chaque membre de l’équipe.

La sensibilisation joue un rôle crucial dans la reconnaissance de la diversité. Je crois donc qu’il serait avantageux de restructurer un organisme pour que les leaders s’impliquent de manière proactive et mènent les projets d’inclusion et de diversité au sein de l’organisation.

Je me sens responsable et prête à remettre les stéréotypes en question, à lutter contre la discrimination, à abattre les préjugés et à inspirer les prochaines générations.

Quelle tendance dans l’industrie pharmaceutique n’attire pas suffisamment l’attention?

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L’industrie pharmaceutique a fait le grand saut vers la transformation numérique. La plupart des entreprises investissent dans des domaines qui touchent l’information numérique sur la santé. Cependant, le hic, comme dans toutes les tendances, c’est que bon nombre d’ambiguïtés demeurent nébuleuses. Je crois qu’en prônant l’innovation et en déterminant des plans opérationnels sur plusieurs canaux, nous offrirons aux prestataires de soins et aux patients la meilleure expérience qui soit. Il est temps de se rendre à l’évidence : l’information numérique sur la santé transforme les soins, la pratique de la médecine et la manière dont les innovations pharmaceutiques sont communiquées aux patients.

Tandis que le milieu médical reconnaît de plus en plus l’importance du numérique en santé, le virage culturel dont on parle souvent demeure une voie à suivre. Le premier pas sur ce chemin est de toujours savoir ce qui se prépare pour pouvoir changer la situation.

Quel cadre de leadership ou d’affaires utilisez-vous le plus souvent pour diriger efficacement?

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Selon moi, une bonne leader est une personne qui inspire son équipe à la suivre volontairement et qui outille ses collègues à exploiter leur talent en vue d’atteindre l’objectif. Par ailleurs, l’établissement d’un lien de confiance est le fondement du leadership. Je réagis avec calme et empathie lorsque mon équipe est confrontée à des tâches ou des situations personnelles difficiles. Je m’assure d’être là pour eux. Je crois que, pour que les membres d’une équipe soient convaincus que leur leader les guide dans la bonne direction, ils ont besoin de voir qu’elle a un plan défini en tête.

Quel impact les réseaux et médias sociaux ont-ils eu sur vous?

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Pour plusieurs, les médias sociaux semblent présenter toute une gamme d’avantages. Ils nous permettent de nous soutenir mutuellement. Je dirais qu’après la pandémie, les médias sociaux sont devenus une plateforme où les gens qui ont de la difficulté à interagir en personne ont pu créer un lien avec les autres et se sentir soutenus. Pour moi, les médias sociaux ont été un outil de communication précieux qui m’a permis de créer, partager et diffuser de l’information tant à l’échelle locale que mondiale.

Comment arrivez-vous à favoriser la culture et l’appartenance auprès de vos collègues, votre équipe et votre organisation?

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Ce sujet s’est avéré crucial pour la plupart des organismes dont le personnel travaillait à distance durant la pandémie. Je pense qu’il est essentiel d’interagir régulièrement avec les autres. Je planifie régulièrement des réunions avec mes gestionnaires, mon équipe et mes pairs pour qu’on puisse échanger de la rétroaction, jaser et étudier ensemble les projets en cours, afin de connaître leurs attentes et les échéanciers. J’organise aussi des rencontres et des jasettes informelles de temps en temps. Selon moi, toutes les personnes qui travaillent de la maison ont souffert du manque d’occasions de socialiser à l’extérieur du travail.