Elodie Varin

Quel est le plus grand défi de notre industrie aujourd’hui, et comment le surmontez-vous?

L’un des plus grands défis de notre industrie aujourd’hui — en particulier dans les communications médicales et de marque — est de naviguer dans la complexité pour offrir une information fiable, pertinente et opportune à des professionnels de la santé de plus en plus sollicités. Entre les avancées scientifiques rapides, l’évolution des options thérapeutiques, l’intégration de l’intelligence artificielle et la saturation de contenus numériques, plusieurs professionnels se sentent submergés.

Pour y répondre, nous utilisons des insights propulsés par l’IA et des modèles de « Next Best Action » pour personnaliser les interactions et optimiser le moment de diffusion des contenus. Nous élaborons des stratégies fondées sur les données et la segmentation des clients, en veillant à livrer le bon message, au bon moment, par le bon canal. En privilégiant la pertinence plutôt que la quantité et en tirant parti des outils omnicanaux de façon stratégique, nous parvenons à percer le bruit ambiant et à générer un impact réel, autant pour les professionnels que pour les patients.

Quelle est la chose la plus importante que vous avez apprise qui fait de vous une leader efficace et inspirante?

La chose la plus importante que j’ai apprise est de diriger avec clarté, empathie et intention. Les gens sont plus motivés lorsqu’ils comprennent pourquoi leur travail a de l’importance et qu’ils se sentent vus et soutenus. Je m’efforce de créer un environnement collaboratif où les objectifs sont clairs, les voix sont entendues et chacun se sent encouragé à contribuer. En écoutant d’abord, en fixant une vision partagée et en reconnaissant les forces de chacun, j’ai vu mes équipes non seulement bien performer, mais aussi grandir, innover et être fières de leur impact collectif.

En tant que leader, comment restez-vous attentive à qui est à la table — et à qui ne l’est pas?

Je crois que les meilleures décisions viennent de la diversité des perspectives, alors je m’assure de réfléchir activement à qui est inclus — et à qui ne l’est pas. Je vais au-delà des titres pour m’assurer que les voix des équipes terrain, des patients ou des communautés touchées sont entendues. Lorsque je planifie des projets ou des rencontres, je me demande : entend-on vraiment des personnes aux parcours et expériences diversifiés? Sinon, je prends l’initiative d’aller les chercher. Je crée aussi un espace propice à l’expression des voix plus discrètes en établissant des objectifs clairs, en favorisant la contribution asynchrone et en encourageant la sécurité psychologique. L’inclusion n’est pas passive — elle demande de l’intention.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite suivre une trajectoire professionnelle similaire dans l’industrie pharmaceutique?

Soyez curieux, adaptable et centré sur les patients. Bâtissez une base scientifique solide, mais développez aussi vos compétences en communication, en collaboration interfonctionnelle et en stratégie numérique. Cherchez des rôles qui vous exposent aux fonctions médicales et commerciales — cela vous aidera à comprendre comment les décisions sont prises et où vous pouvez créer de la valeur à chaque étape du cycle de vie d’un produit. Le plus important : écoutez les patients et les professionnels de la santé — leurs besoins doivent guider vos choix stratégiques. Restez ouverts à l’apprentissage : notre industrie évolue rapidement, et votre capacité à transformer la complexité en impact fera toute la différence.

Quelles habitudes saines adoptez-vous pour préserver votre santé mentale et votre bien-être?

Je mise sur quelques habitudes simples mais constantes pour rester équilibrée : je commence la plupart de mes journées par une marche avec ma chienne, Stella, ce qui m’aide à me recentrer et à faire le plein d’énergie. J’essaie de poser des limites autour des heures de travail et de vraiment me déconnecter en soirée pour recharger (je continue à m’améliorer sur ce point !). J’utilise aussi des outils comme la planification par blocs et des listes numériques pour réduire la surcharge mentale et rester concentrée. Et surtout, je fais des bilans réguliers avec moi-même — que ce soit par l’écriture, en parlant avec un mentor, ou simplement en prenant une pause à l’extérieur. Ces petites habitudes me permettent de rester présente, résiliente, et mieux outillée pour soutenir mon équipe et livrer avec intention.